Mobilizarse es urgente. La ley Macron entierra aún más al Código de Trabajo, destruye los contratos indefinidos, favorece los despidos, amputa capacidades a los prud'hommes, se traga a la justicia social y refuerza elementos de la securización.
Y en lel propio texto de la ley Rebsamen (DUP, NAO, CHSCT), nombre del Ministro de Trabajo, declara que «el contrato de trabajo no impone en absoluto una relación de subordinación entre empleador y asalariado pueto que está firmado por dos personas libres". Concuerda y complementa pues a la ley Macron. Reprsentan un retroceso nítido en el derecho d elos trabajdores y un avance terrible en la via represiva y de la delinciuencia patronal.
Pero la lucha de clase se sitúa en el terreno sindical, especialmente porque permite cuestionar directamente la explotación capitalista. El paisaje sindical se modifocó algo hace dos años y la nueva situación, aun manteniendo lógicas de aparto, podría devenir en resultados esperanzadores. Nos corresponde a los ilitantes anarcosindicalistas colocar todo nuestro peso en esa correlación de fuerzas, construir una reflexión profunda y coordinar y participar en la via de la resistencia.
Traducción somera de lo publicado en n°1777 (4-11 juin 2015) | Syndicalisme
La loi Macron enterre un peu plus le Code du travail, détruit le CDI, favorise les licenciements, ampute le conseil des prud’hommes, englue la justice sociale, comble les quelques errements de la loi de sécurisation.
La loi Macron enterre un peu plus le Code du travail, détruit le CDI, favorise les licenciements, ampute le conseil des prud’hommes, englue la justice sociale, comble les quelques errements de la loi de sécurisation.
La loi Rebsamen (DUP, NAO, CHSCT), du nom du ministre du Travail, celui-là même qui a déclaré que « le contrat de travail n’impose pas toujours un rapport de subordination entre l’employeur et le salarié [puisqu’il] est signé par deux personnes libres », est en concordance et en complément de la loi Macron. C’est un recul très net du droit des travailleurs, et une avancée terrible dans la sécurisation de la délinquance patronale.
On assiste là à la destruction des conquêtes globales obtenues depuis la Seconde Guerre mondiale, destruction qui se traduit par la mise à mort de la protection sociale amorcée notamment par le pacte de responsabilité, l’exonération des cotisations pour les bas salaires, le gel des aides au logement, la réforme des retraites, la modification de l’attribution des aides familiales.
Cette politique va de pair avec une destruction des services publics mise en œuvre de façon plus accentuée (la santé, notamment les hôpitaux, et l’action sociale, le logement, l’éducation) et qui nous inquiète bien que nous ne soyons pas attachés à une gestion étatique desdits services publics.
Les coups pleuvent de manière brutale et destructrice. Ces politiques s’accompagnent de celles qui visent à disloquer l’unité, l’égalité (le peu qu’il reste) des travailleurs. Dans les entreprises, ce sont les horaires décalés, les différences de rémunération, la discrimination positive ; au chômage, c’est la différenciation des allocations ; sur les territoires, c’est la réforme territoriale : non pas que l’on y soit attaché là encore, mais il existe des communes où la gestion directe pouvait exister. Sous la pression de l’Europe et de ses institutions internationales, l’État impose un pyramidage territorial nouveau qui tue la commune au profit des intercommunalités, des agglomérations, des régions. C’est le retour aux baronnies, aux fiefs.
La résistance est donc éclatée et vient, en outre, se heurter à l’antiterrorisme qui, prenant prétexte de la lutte contre un pseudo-ennemi intérieur, s’attaque brutalement aux dernières libertés individuelles et collectives de tous et toutes. La loi sur le renseignement, bientôt votée à l’Assemblée nationale, achève de faire de l’antiterrorisme un mode de gouvernement qui, déjà, s’en prend à des militants du mouvement social.
Dans ce contexte d’extrême brutalité, les divisions sont accentuées et exacerbent toutes les idées de rejet : xénophobie, racisme, repli sur soi, etc. Le système capitaliste s’en satisfait : pendant que l’on tape sur le travailleur immigré ou le chômeur, on ne se bat pas.
En face, qui réagit ? En Grèce, les mouvements sociaux de grande ampleur ont cédé à l’appel des urnes. Le parti d’extrême gauche tient un discours qui choque les Européens libéraux, mais il s’est littéralement couché devant eux.
En France, les luttes dispersées et temporaires ne constituent pas de véritables révoltes. Les syndicats sont toujours plus muselés par le gouvernement, avec loi sur la représentativité, celle sur le financement des syndicats et, maintenant, avec l’idée d’un « sénat social » (intégration d’une partie des organisations syndicales par l’absorption d’une partie du CESE).
Mais le terrain de la lutte de classe se situe dans le combat syndical, notamment parce qu’il permet la remise en cause directe de l’exploitation capitaliste. Le paysage syndical s’est modifié il y a un peu plus de deux ans et le nouvel axe – sans occulter les logiques d’appareil – pourrait donner des résultats prometteurs. À nous, militants anarcho-syndicalistes, de peser de tout notre poids pour créer le rapport de force et construire par une réflexion approfondie, coordonnée et partagée la voix de la résistance.
Coordination syndicaliste de la Fédération anarchiste
Congrès de la Fédération anarchiste
Merlieux, 23, 24 et 25 mai 2015