Somos nosotros quienes hemos pagado el precio de la Ley de 35 horas : aumento de la flexibilidad, anualización del tiempo de trabajo, congelación salarial, incremento de las cargas de trabajo,…Sin embargo, para el gobierno y la patronal , las pocas garantías que aún nos quedan son demasiado.
« TRAVAILLONS TOUS, MOINS ET AUTREMENT »
Les 35 heures, ce sont nous les travailleurs qui les avons payés, et chèrement : renforcement de la flexibilité, annualisation du temps de travail, gel des salaires, accroissement de la charge de travail, etc, Mais pour le patronat et le gouvernement, le peu de garanties collectives que nous avons encore c’est encore trop. Ainsi les trois points essentiels de la proposition de loi sur « l’assouplissement des 35 heures » concernent : le Compte E.pargne Temps (C.E.T.), les Heures Supplémentaires et les Petites et Moyennes Entreprises (P.M.E.) de moins de 20 salariés.
1. Actuellement le C.E.T. permet de cumuler des jours de repos avec une limite en nombre en jours épargnés par an et en durée d’épargne. C’est FINI : La nouvelle loi supprime ses limites. Ce qui permettra au patron de vous refuser un congé, de reporter les repos ad vitam aeternam !
2. Augmentation du quota d’Heures Supplémentaires. Elles sont déjà passées de 130 à 180 H en 2002. Ça SUFFIT ! Raffarin veut les autoriser jusqu’à 220 Heures ! avec comme seule contrainte, la réglementation européenne qui limite le temps de travail à 48 Heures par semaine ! presque des journées de 10H ! pourquoi tant exploiter ceux et celles qui ont un emploi alors qu’il y a du chômage ?! Il y a une proposition de directive qui tourne autour de la commision Européenne ( présenté à la commission le 22/9/2004) pour passer cette limite Européenne sur le temps de travail à un maximun à 65 heures par semaine et en faisait passer le temps de référence de 4 semaine à un an !!!
3. Les patrons des P.M.E. de moins de 20 salariés seront ENCORE autorisés à ne pas appliquer correctement les 35 heures avec des heures supplémentaires payées avec une majoration de 10% à la place de 25% prévu par la loi ! Dérogation supplémentaire de 3 ans. Délai que s’autorise le patronat pour tordre définitivement le cou à la réforme des 35 heures ?
Mais bien sûr, si le temps de travail peut être allongé la flexibilité et les gels de salaire qu’on nous a imposé sous prétexte de 35 heures, eux, ne seront pas remis en cause. Le principe du gouvernement est toujours le même : toujours plus pour les patrons, toujours moins pour les travailleurs !
A cela, il faut ajouter, toujours sur le temps de travail, la loi Fillon de 2003 sur les retraites qui allonge la durée de cotisation pour avoir droit à la retraite ou l’obligation de travailler gratuitement un jour férié. Jusqu’où va-t-on aller à ce rythme ? Jusqu’à la transformation de nos congés en travaux forcés ??
La C.N.T. réclame l’annulation de cet assouplissement, mal nommé par Raffarin de /réforme du temps choisi/ & par le patron, ça va de soi. La C.N.T. refuse d’entendre que c’est un choix offert aux salariés « plus travailler, pour mieux gagner », surtout que depuis les attaques contre le temps de travail depuis cet été (chez Bosch-Vénissieux par exemple) montrent clairement que ce que veut le patronat, c’est nous faire bosser plus tout en nous faisant gagner moins ! ! Et depuis quand serait-ce le salarié qui choisi son temps de travail ?! Avec cette réforme le salarié sera rendu encore plus flexible, à la merci du patron. Il faut d’ailleurs noter, qu’alors que les patrons cherchent à nous faire bosser plus, des millions de travailleurs sont sans-emplois, qu’il ne se passe quasiment pas une journée sans qu’on apprenne un nouveau plan de licenciement, que dans le secteur public le gouvernement supprime des emplois par milliers ! Bref, alors que l’on crève de bosser trop, d’autres crèvent du chômage !
La C.N.T. dit NON cette réforme.
NON à de plus en plus d’Heures Supplémentaires subies, alors qu’une trop grande partie de la population est au chômage.
Aussi la CNT ne peut que réagir face à cette énième attaque contre nos garanties sociales :
Mais s’il faut se mobiliser pour la journée du 5 février, il ne faut pas que cela soit une journée d’action sans lendemain, au contraire. Profitons de cette journée pour reprendre confiance dans notre force collective, pour préparer la riposte massive du monde du travail contre le MEDEF et les gouvernements successifs à son service, faisons en sorte qu’en 2005, la peur change de camp !
TOUS ENSEMBLE, TRAVAILLEURS DU PUBLIC ET DU PRIVE, AVEC OU SANS EMPLOI, BATTONS NOUS !!
Contre le chômage et les licenciements ! Réduction du temps de travail avec embauches correspondantes ! Travaillons tous, moins et autrement ! Contre la flexibilité ! Non à l’annualisation du temps de travail ! Pour des augmentations de salaires ! Oui, avec le SMIC ou juste au dessus, on ne vit pas, on survit ! Mais plutôt que de laisser les patrons nous imposer toujours plus d’heures supplémentaires, imposons une hausse des salaires !
Il est temps, en effet, de remettre les pendules à l’heure ! Depuis 20 ans, la part des salaires et des revenus du travail ne cessent de baisser, tandis que les profits des capitalistes ne cessent d’augmenter ! Depuis des années, les gouvernements successifs, de droite comme de gauche, nous imposent reculs sociaux sur reculs sociaux ! Et pourtant, qui produit les richesses, si ce n’est nous les travailleurs salariés ? Si, tous ensemble, nous entrons dans la lutte, nous pouvons bloquer le pays et imposer nos revendications.
Le MEDEF chiale que les 35 heures lui coûterait « trop chères » Et bien, rappelons que personne n’a jamais forcé quiconque à être patron ! Si leurs « ennuis de patrons » leur causent trop de soucis, qu’ils nous laissent gérer les entreprises et la société ! Nous n’avons pas besoin d’eux, puisque c’est nous, les travailleurs qui produisons toutes les richesses et assurons tous les services. Et si, le jour où la classe ouvrière prendra en main les entreprises et lensemble de la société nous ferons certainement quelques erreurs, une chose est sûre : nous ne pourrons faire que beaucoup mieux que cette infâme société capitaliste !
LA CNT REVENDIQUE l’abandon de la réforme en cours, mais au-delà :
POUR Le refus du recours aux heures supplémentaires
Par : rr.ii.