- 15 janvier
Goodyear : La vraie violence est du côté de l’état et de la justice bourgeoise !
Quand le 12 janvier dernier, la justice condamne 8 anciens salarié-es de l’usine Goodyear à 9 mois de prison ferme dans le cadre de leur lutte contre la fermeture de leur usine, c’est un nouveau signe envoyé par l’Etat et les patrons, que leur vision du soi-disant « dialogue social », c’est « marche ou crève », et si possible, crève en silence et sans te révolter.
Le patronat peut ainsi jeter à la rue des milliers de salarié.es, les conduisant tout droit vers la précarité, voire le suicide, avec la complicité d’un gouvernement et de sa « justice ».
redifunde: CGT rrii
Ces dernières années ont vu se multiplier des condamnations de nombreux.euses syndicalistes parmi les plus engagé-es. Le cas de notre camarade Fouad Harjane, condamné à 40 000 euros d’amende pour sa participation à un mouvement anti-CPE, en est un exemple frappant. Des poursuites ont également été engagées à plusieurs reprises contre des personnes venant en aide aux migrant.es, sans parler de la violente répression dont sont victimes les Zadistes partout en France, à commencer par ceux et celles de Notre-Dame-des-Landes.
Ces dernières années ont vu se multiplier des condamnations de nombreux.euses syndicalistes parmi les plus engagé-es. Le cas de notre camarade Fouad Harjane, condamné à 40 000 euros d’amende pour sa participation à un mouvement anti-CPE, en est un exemple frappant. Des poursuites ont également été engagées à plusieurs reprises contre des personnes venant en aide aux migrant.es, sans parler de la violente répression dont sont victimes les Zadistes partout en France, à commencer par ceux et celles de Notre-Dame-des-Landes.
Mais depuis quelques mois, le gouvernement passe à la vitesse supérieure dans cette répression du mouvement social dans son ensemble. Celle exercée contre les salarié.es d’Air France était déjà un avertissement.
L’instauration de l’état d’urgence permet quant à elle toute une série de perquisitions sans aucun lien avec une soi-disant lutte contre le fondamentalisme religieux, qui en avait été le prétexte : par exemple lors de la COP21 et ses nombreuses gardes-à-vues, perquisitions, assignations à résidences complètement injustifiables.
Comme d’habitude, on balaye de la main la vraie violence, la violence sociale que des milliers de salarié.es et de précaires, chômeur.euses, retaité.es, étudiant.es, subissent chaque jour. Les responsables de cette violence-là, l’État et les patrons, ne sont en revanche jamais inquiétés et encore moins condamnés….Le discours est maintenant complètement décomplexé, et le Medef s’engage dans la brèche en rappelant son souhait de casser complètement le contrat de travail, et si possible, le code du travail dans son entier, pour enfin avoir cette liberté totale de broyer les travailleurs et les travailleuses pour permettre au patronat d’engranger toujours plus de fric, tandis que les « sans-dents » crèveront la dalle dans la rue. Nul doute que le gouvernement saura répondre à ses attentes, ce gouvernement qui prône la liberté d’expression, une larme de crocodile au coin de l’œil et la voix vibrante d’émotion, alors qu’il multiplie en réalité les outils pour la bâillonner.
Il est plus que jamais moment de réagir de façon collective. Nous pouvons craindre le pire en termes de répression des mouvements sociaux, désormais, mais le pire serait surtout de nous y résigner sans lutter pour notre dignité et notre liberté d’action, d’expression, de réaction.
Il est temps d’imposer un réel rapport de force, face aux violences patronales et étatiques ! cela passera par la lutte des classes, seule à même d’imposer une riposte nécessaire pour faire cesser la répression mais aussi pour gagner de nouveaux acquis sociaux !
Nous exigeons :
L’abandon immédiat et sans condition des poursuites judiciaires contre l’ensemble du mouvement social
l’abrogation de l’Etat d’urgence
La maitrise des moyens de production par les travailleur-euses eux-elles mêmes
Solidarité et relaxe pour les travailleurs de Goodyear !
La CNT 30